Les élucubrations du candidat Hollande

Publié le par A.N.A.N.S. 29

Nombreux sont les commentateurs qui pensent que François Hollande et François Bayrou s’inspirent de la campagne menée par Mariano Rajoy, le nouveau Premier Ministre espagnol.

Il faut admettre que Rajoy ne s’est pas mouillé : « Nous ferons les réformes que commande le sens commun. La meilleure politique sociale est de créer de l’emploi », disait-il. François Bayrou s’en tient à : « produire, instruire, reconstruire. » Quant à François Hollande, sans doute conscient de sa faible épaisseur, il est allé à Jarnac interroger les mânes du promoteur des « forces de l’esprit » qui lui ont inspiré cette sorte de triptyque composé d’un néologisme et de deux qualités : pour ce qui est du néologisme, présidentiallité, il ne peut être compris que comme ce qui devrait permettre à un présidentiable, une fois élu, pas instantanément mais après un délai de maturation, d’acquérir les capacités nécessaires à la fonction.

Force est de conclure qu’il doute de ses capacités à exercer la Présidence de la République. Il a sans doute cru bon de créer ce néologisme après avoir entendu son illustre prédécesseur lui murmurer : « Vous n’avez pas l’épaisseur requise. », car ni le Général de Gaulle, ni Georges Pompidou, ni François Mitterrand, ne se seraient interrogés sur leur présidentialité. Quant à la crédibilité et à l’humanité, sans doute essaie-t-il de se convaincre qu’il les possède plutôt que de laisser les électeurs découvrir qu’il en est, peut-être, dépourvu.  

En tout cas il gesticule à qui mieux mieux, en avançant des banalités qui, si la situation n’était pas ce qu’elle est et si la fonction ne réclamait pas, notamment dans ces circonstances, des qualités exceptionnelles, ressembleraient à du Pierre Dac ; « Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade ! », ou encore au dictionnaire élémentaire : « Pomme, fruit produit par un arbre appelé pommier. » « Pommier, arbre produisant un fruit appelé pomme. » Et lorsqu’il devient un peu plus précis, lorsqu’il est dans l’invective, dans la recherche de boucs émissaires, la spéculation, les puissances de l’argent, il est utile de lui rappeler que ce ne sont pas eux qui ont fait que notre pays s’est surendetté, mais bien les politiques démagogiques et le refus de toute réforme. Il me semble dangereux de prendre les électeurs pour des imbéciles, s’ils se passeraient volontiers de mauvaises nouvelles, je crois que, contre mauvaise fortune bon cœur, ils préfèreront la vérité.

Le 9 janvier 2012, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro, Benoît Hamon est venu à son secours en apportant quelques précisions aussi ahurissantes les unes que les autres sur le programme de son candidat. Il a d’abord éludé les questions sur la personnalité et les capacités que requiert la fonction présidentielle.

Mais le doute n’est pas permis, si demain François Hollande est élu, Berlin, Bruxelles, les autres capitales européennes, fascinées par son génie, se mettront à genoux. Nous avons donc appris que dès son élection, François Hollande se rendra à Berlin, avec un mandat du peuple, pour renégocier le Traité européen, avec 53,06% des suffrages, je me demande de qui Nicolas Sarkozy pouvait détenir son mandat si ce n’était pas du peuple.
Face à une telle détermination, Angela Merkel devra, soit inviter le Bundestag à capituler, soit mettre en alerte la Bundeswehr.

Il est pour la retraite à 60 ans, sans doute financée sur emprunt. Il nous a appris que tous les partis socialistes européens établissaient une distinction entre l’investissement et le fonctionnement pour ce qui est de l’appel au crédit. Jean-Michel Apathie aurait dû lui rappeler qu’à partir de 1981, les socialistes avaient porté les dépenses de fonctionnement à un tel niveau qu’il a fallu les financer par des emprunts de plus en plus élevés. La retraite à 60 ans, les 35 heures, par exemples.

En 1981, bien que nous venions de subir deux chocs pétroliers, l’économie des pays occidentaux régressant, l’évolution démographique étant connue, la gauche a, par démagogie, ramené l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans, recruté 800.000 nouveaux fonctionnaires, ils sont aujourd’hui 1.400.000 de plus qu’en 1981, recruté dans les Houillères qui allaient fermer.

En 1981, il y avait 2,68 actifs pour un retraité, en 2010 il n’y en avait plus que 1,42. Ce sont bien là des dépenses de fonctionnement. Et, après avoir entendu Benoît Hamon, il n’est plus douteux que les socialistes persévèreront dans cette voie. En effet, il nous a dit que les socialistes souhaitent gouverner sous la pression et qu’ils appelleront les syndicats à descendre dans la rue le plus régulièrement possible.

S’agissant des syndicats de salariés, nous comprenons parfaitement qu’ils ne manifesteront pas pour exiger de porter l’âge de la retraite à 67 ans, mais pour obtenir des avantages qui relèvent du fonctionnement. Benoît Hamon a précisé qu’il entendait ainsi mettre fin à dix ans de régression sociale.

 

A ce propos, c’est avec plaisir que je lui rappelle que des 33 grands pays les plus riches, qui, néanmoins, n’ont pas échappé à la crise, la France est le pays le plus égalitaire, alors que l’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis ont vu leurs inégalités s’accentuer fortement.

 

Entre autres, le bilan de Nicolas Sarkozy c’est d’avoir obtenu qu’il en soit ainsi, c’est d’avoir réformé le système de retraites, la gauche n’ayant pas eu le courage de le faire, réforme décidée après de nombreuses concertations, contrairement à ce que prétend Benoît Hamon, alors que les 35 heures, elles, l’ont été sans concertation.

Il a aussi oublié que le crédit était en voie d’assèchement total, que les relations interbancaires ne fonctionnaient plus, qu’il a fallu alimenter les banques, dans des conditions favorables à l’Etat, qu’il fallu remplir nos obligations de grand pays, notamment en faveur de la Grèce, que nous avons soutenu l’industrie automobile et par conséquent l’emploi, avec les primes à l’achat de voitures neuves. Cela coûte de l’argent !

 

 Dans notre pays déjà si imposé, même si l’impôt n’est pas aussi bien réparti que je le souhaite, la gauche ne pense qu’à l’augmenter. Je me permets donc un dernier rappel, celui de Didier Migaud, Président de la Cour des Comptes, ancien député socialiste, nommé à la tête de cette juridiction par Nicolas Sarkozy, qui dit, qu’il faut écarter le recours à l’impôt et choisir les économies. Encore, parmi d’autres, bien des raisons de reconduire le Président de la république, Nicolas Sarkozy.   



René Cadiou, responsable ANANS29 du secteur de Quimperlé

 

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