Dette publique et mesures de réduction des déficits

Publié le par A.N.A.N.S. 29

Soirée débat du 22 février 2012 - Les Pierres Noires à Saint-Renan  

1ère partie : Dette publique et mesures pour une réduction des déficits

Le Chef de l’Etat est régulièrement accusé d’être à l’origine de l’explosion de la dette publique. Selon ses détracteurs, il détiendrait la palme du Président le plus mauvais gestionnaire. Il est vrai que la dette a atteint sous le quinquennat un seuil critique : 85,3 % du PIB.  

1/ Nicolas Sarkozy a hérité d’un lourd passif.

 

1981, à l’arrivée de François Mitterrand au pouvoi, la dette publique s’élevait à 92 milliards d’€ soit 20,7  % du PIB

1995 (14 ans plus tard). 664 milliards d’€, soit 55,5 % du PIB. La dette a été multipliée par 7.  « Et, le représentant de l’idéologie qui a enclenché la dérive des finances publiques, issu d’un courant de pensée qui privilégie l’assistanat par perfusion à la solidarité active et prône la France terre d’accueil sans limite, voudrait donner des leçons d’économie à Nicolas Sarkozy - GB.»

2007 (12 ans plus tard et avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy). La dette publique a quasiment doublé ; mais peu au regard du règne Mitterrand.  Elle atteint 1 211 milliards d’euros, soit 64,2 % du PIB.

 

Selon les critères de Maastricht, la dette publique française devrait être inférieure à 60% du PIB. La France est hors clou depuis 2007.

 

Fin 2011. 1 690  milliards d’€, soit 85,3 % du PIB,  ce qui représente 26 300 euros/habitants. « Comment dans de telles conditions des candidats à Présidentielle peuvent promettre la création de 60 000 postes dans l’éducation nationale, de 150 000 emplois d’avenir ; les emplois jeunes de Martine Aubry, relookés façon Hollande, qui ont  créé des besoins là où il n’y en avait pas - GB. »  


2/ Une évolution de la dette qui doit être considérée au regard  des conditions particulières du quinquennat de Nicolas Sarkozy
: la France a du faire face à une crise sans précédent depuis 1929. La croissance en a patie, les rentrées fiscales s’en sont ressenties, mais la situation aurait été bien pire sans le plan de soutien aux secteurs à forte mains d’œuvre (34 millions d’€) et sans compter les aides en faveur des plus démunies.

Selon la Cour des comptes, 40 % de la progression de la dette du quinquennat Sarkozy est imputable à la crise. Les 2/3 de la dette proviennent des déficits accumulés depuis 40 ans.

 

« Hormis une crise sévère en 1993 sous le gouvernement Balladur avec récession économique, le double septennat de Mitterrand a connu des périodes clémentes ; mais la gauche au pouvoir n’a jamais jugé bon de les mettre à profit pour diminuer la dette publique.

En 2000, nouvelle période favorable. 0 déficit annuel. L’Etat français aurait pu rembourser une partie de la dette. Nada. Rappelons-nous la fameuse « cagnotte fiscale » de Lionel Jospin, alors premier ministre ?

soiree saint renan3Et aujourd’hui, le fils spirituel de Mitterand et de Jospin prétend s’y attaquer ? François Hollande, président du conseil général de Corrèze, département le plus endetté de France. Savez-vous quelle a été sa première mesure de désendettement ?... Une augmentation du nombre des fonctionnaires : 831 à son arrivée en 2007 ; 1218 deux plus tard. Les comptes virent au rouge cramoisi en Corrèze. L’Etat a du intervenir à l’automne. Une aide exceptionnelle d’urgence de 12 millions d’€ a été accordée au département. Et , Monsieur Hollande se positionne en donneur de leçon - GB. »

Selon le rapport Pébereau de 2005 : « l’augmentation de la dette ne résulte pas d’un effort spécifique de croissance, mais, pour l’essentiel d’une gestion peu rigoureuse ».

 

Le Président Sarkozy n’est pas resté les bras croisés à regarder la dette s’envoler :

A peine élu, il lancé un vaste plan général de réforme des pratiques publiques (la RGPP). Pour la première fois depuis 1945, les dépenses de l’Etat ont diminué. La trajectoire des déficits est tenue. Cf. rapport d’évaluation 2011 de la cour des comptes. 9,5 milliards d’€ ont été économisés par rapport à 2008 pour la seule année 2011 (44 milliards de dépenses en moins sur la période 2009-2013).

La réforme de retraite représente une économie de 24 milliards d’€ jusqu’en 2018. Le plafond des dépenses de la sécurité sociale a été respecté en 2010 et 2011, ce qui n’était pas arrivée depuis longtemps.

Le rapport d’évaluation 2011 de la Cour des comptes présidée par Didier Migaud reconnaît et salue les efforts du gouvernement. « L’effort programmé pour 2012 est important et n’a été dépassé que deux fois au cours des vingt dernières années - La Cour »

 

3/ L’Etat n’est pas seul responsable de la dérive de la dette publique.

Si l’Etat a entrepris des mesures pour réduire son train de vie sous le quinquennat, ce n’est pas le cas de tous les contributeurs.

La Cour indique dans son rapport annuel : « Pour respecter les objectifs fixés, les dépenses des collectivités doivent également ralentir», ce dont la cour des comptes doute.  Elle ne croit pas à une prise de conscience collective des décideurs publics.  

 

 

Partie animée et rédigée par Ghislaine Bourland (GB), vice-présidente départementale ANANS.

 

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Prochainement - 2ème partie : TVA « sociale », outil de compétitivité et d’emploi. Histoire et mécanismes. Animée par Gu Léal.

 

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